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14/09/2021

Allier santé et performance au sein de sa PME : quelques solutions concrètes !

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Vendredi dernier, la première InnoVibes en présentiel depuis de nombreux mois s’est tenue au Swiss Digital Center de Sierre et a réuni une soixantaine de participants. L’occasion de se revoir et de partager autour de la question de la santé et de la performance en entreprise. David Bozier, co-fondateur de la société Optimance, a présenté ce qui, selon lui, est nécessaire pour allier santé et performance au sein d’une PME. Une version digitale de l’évènement était également proposée, le replay de la conférence est disponible ci-dessous !

En tant qu’ergonome, David Bozier sait pertinemment que le confort, la sécurité et la santé des travailleurs ont des répercussions directes sur la performance globale d’une entreprise. Coach depuis de nombreuses années et familier de la performance sportive à haut niveau, il s’intéresse de près à la santé des dirigeants. Son expérience lui a montré que, lorsqu’il s’agit de performance, cinq paramètres doivent être analysés minutieusement : le physique, le mental (comment gérer le stress, la charge mentale), le technique (faire le bon geste, au moment adéquat), la tactique (choix de stratégie) et l’environnement (tout ce qui encadre le travail en lui-même). « Pour obtenir une médaille, il faut que tous ces paramètres soient dans le vert », explique l’intervenant.

En entreprise, la performance doit être évaluée de manière qualitative et quantitative, à partir d’indicateurs économiques tels que le retour sur investissement ou le chiffre d’affaires, mais pas uniquement ! La performance sociale, organisationnelle, sociétale ou encore individuelle sont également mesurées et quantifiées. Une fois la performance globale d’une PME établie, il s’agit de se concentrer sur les aspects liés à la santé.

Une démarche pour favoriser la santé au travail

L’OMS définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Appliquée au travail, la santé touche quatre dimensions mobilisées par l’employé : la dimension physique (fatigue, hygiène de vie au travail), la dimension cognitive, la dimension psychique (identité, histoire et expérience de la personne) et la dimension sociale (groupes d’appartenance). Pour améliorer la santé au travail, David Bozier propose une démarche globale, pluridisciplinaire et participative, qui place l’humain au cœur des réflexions.

La première étape à effectuer est un état des lieux : il s’agit d’observer le travail réel, regarder les indicateurs et scruter l’environnement de l’entreprise. Les employés doivent être sollicités par le biais d’entretiens, de workshops, de séances avec un médiateur externe, … Tous les outils sont bons pour faire remonter l’information et trouver les dysfonctionnements ! Ensuite, ces observations sont analysées de manière à déterminer les risques professionnels, en prenant en compte les quatre dimensions de la santé. Des pistes de solutions concrètes, durables et personnalisées sont proposées lors de la 3ème étape. Elles dépendent directement du contexte de l’entreprise. Finalement, la maxime « mieux vaut prévenir que guérir » s’applique particulièrement à la santé au travail. Ainsi, la prévention fait partie intégrante de l’amélioration de la santé au travail : dans la mesure du possible, les risques doivent être éliminés et les salariés se reconnaissent comme acteurs de leur santé. « Il est fondamental de faire participer les employés à leur bien-être au travail », précise David Bozier.

 

Des chiffres qui démontrent l’utilité de la santé au travail

Au fil des années, les démarches de santé et qualité de vie au travail (SQVT) ont démontré leur efficacité, notamment en Europe. En Allemagne et en France, par exemple, pour 1€ investit dans la SQVT, le retour est estimé entre 8 et 13€. En Suisse, 1 franc investi rapporte entre 4 et 6 francs. De quoi intéresser les entrepreneurs soucieux du bien-être de leurs collaborateurs, et également de la rentabilité de leur PME ! 

L’InnoVibes se conclut sur une question concernant la santé dans un contexte de télétravail. « Pour le home office, la base est la confiance. Il est nécessaire de co-construire le télétravail : l’équipe et le dirigeant doivent discuter de la manière dont ils envisagent le télétravail, notamment pour les aspects de santé. Ensemble, ils peuvent mettre en place une charte », propose l’orateur. Tout en rappelant aux chefs d’entreprise que de nombreuses entreprises et spécialistes (médecins du travail, ergonomes, psychologues du travail, …) sont là pour les aider à améliorer la santé, la qualité de vie et la performance au travail, à l’image de la société Optimance.

 

 

De prochaines InnoVibes vous attendent … Et vous pouvez voter pour votre thématique et/ou votre orateur préféré sur le site InnoVibes !

 

Propos recueillis le 10 septembre, lors de la conférence InnoVibes au Swiss Digital Center de Sierre