avogen tech, start-up valaisanne fondée par deux ingénieurs chimistes, développe une cigarette électronique d’un nouveau genre, utilisant comme base de l’eau au lieu des liquides glycérinés traditionnels. après quatre ans de recherche et développement, l’entreprise s’apprête à lever des fonds pour lancer la commercialisation de son produit innovant, moins nocif pour la santé que les cigarettes électroniques traditionnelles.

l’histoire d’avogen tech, basée actuellement au bioark de monthey, démarre d’une interrogation technique. « nous cherchions à comprendre pourquoi dans les cigarettes électroniques traditionnelles, il n’y avait pas d’eau », explique yannick gendre, co-fondateur de la start-up. la réponse est liée à la technologie par ébullition utilisée dans les e-cigarettes classiques : l’eau provoque la corrosion des résistances et la vapeur d’eau brûle les poumons.

face à ce constat, les deux ingénieurs chimistes ont relevé le défi. ils ont développé une formulation aqueuse de liquide avec ou sans nicotine, ainsi qu’une nouvelle technologie permettant de générer un aérosol aqueux. « notre technologie et formulation n’est pas compatible avec les cigarettes électroniques existantes », précise yannick gendre.

un produit aux multiples avantages

pour l’utilisateur, cette innovation présente plusieurs atouts : un goût plus intense grâce à l’eau, aucun besoin de changement du coton capillaire, un produit moins irritant et plus hydratant. mais l’avantage majeur réside dans l’innocuité du produit.

« la cigarette électronique génère environ 100 fois moins de produits cancérigènes que le tabac, mais en génère quand même. par conception et selon nos premières mesures, qui doivent être confirmées, notre technologie ne génère pas de sous-produits cancérigènes », souligne yannick gendre. la start-up vise avant tout les fumeurs et les vapoteurs souhaitant concilier plaisir et impact limité sur la santé.

la commercialisation en ligne de mire

après plus de quatre ans de recherche, développement et prototypage, avogen tech est en phase finale de développement du produit, à l’étape du prototype avant industrialisation. la start-up a profité de la dernière foire du valais pour réaliser, sur l’espace innothèque, une série de tests consommateurs, afin de valider ses hypothèses et d’apporter des modifications pour la prochaine version.

« à l’issue de ces tests, nous souhaitons réaliser une levée de fonds afin de lancer la production et la commercialisation du produit », annonce yannick gendre. pour mener à bien ce projet ambitieux, l’entreprise a bénéficié du soutien de cimark, d’innosuisse et de platinn pour la réalisation des premiers prototypes et la recherche de brevetabilité de leur invention.

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