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digitalisation
21/10/2016

Besoin de financement pour le lancement de votre entreprise ? Pensez au CCF !

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Premier pays en matière d’innovation, la Suisse peine à obtenir une si bonne place lorsqu’il s’agit de réalisation concrète. Avec la complexification des conditions d’obtention de prêts bancaires, trouver les fonds nécessaires au lancement de son entreprise devient un véritable challenge ! Dans l’optique de soutenir les nouveaux entrepreneurs valaisans, le Centre de Cautionnement et de Financement (CCF) propose différentes possibilités de financement.

 

Lors de la dernière Rencontre de l’Incubateur The Ark, Jacques Métrailler, directeur du CCF, a détaillé les critères-clés qui poussent son institution à appuyer un projet entrepreneurial. Pour obtenir un soutien financier du CCF, différentes conditions doivent être remplies. Premièrement, l’entreprise est localisée, ou en voie de se localiser, en Valais. Elle répond également à l’un des trois critères suivants : soit elle innove particulièrement dans son domaine, soit elle réalise du chiffre d’affaires à l’extérieur du canton ou alors elle impacte positivement le marché de l’emploi. « Une priorité est accordée aux sociétés qui créent de l’emploi en Valais », précise Jacques Métrailler.

 

Critères de succès

Lorsqu’un économiste du CCF reçoit une demande de financement, certains facteurs prédisposent son approbation. Tout d’abord, les fonds propres de l’entrepreneur : « Mieux vaut avoir 5000 francs que rien. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est psychologique ! » A noter que le business se développe toujours plus lentement que prévu, il faut donc prévoir une réserve de financement, « dans votre tête et dans votre porte-monnaie ».

Jacques Métrailler a ensuite insisté sur l’importance de la « cohérence du tout », qu’il juge primordiale lors de la recherche de financement. Il fait ainsi référence au recul pris par l’entrepreneur sur son projet et sa vision à long terme. Plus particulièrement, l’analyse de son marché (notamment son estimation de la taille de marché) détermine, aux yeux de l'économiste CCF, la crédibilité de l’entrepreneur.

Pour tout projet soutenu, le CCF exige l’élaboration d’un business plan, où le besoin en capital propre est prévu sur trois ans. « Quelque part, vous devez prouver que vous avez pensé à tout, et de manière cohérente ! »

 

La personnalité de l’entrepreneur, aussi

La personnalité de l’entrepreneur constitue un autre facteur de réussite. « Avoir une super idée mais qui soit gérée par une personne qui n’est pas un entrepreneur, c’est un mauvais mix ! On préfère avoir une petite idée avec un bon entrepreneur. Nous passons du temps à analyser la personne qui gèrera l’entreprise ! » 

En plus des connaissances spécifiques à sa branche, un bon entrepreneur dispose de capacités en matière de leadership, d’engagement personnel et une volonté de mener les autres. En matière de business, il sait prioriser les besoins du marché et les rentrées d’argent à ses envies initiales. On démarre souvent une entreprise pour suivre ses passions, l’entrepreneur doit ensuite s’adapter aux besoins marché, conclut Jacques Métrailler.

 

Propos recueillis le 14 octobre lors de la Rencontre de l’Incubateur The Ark, au PhytoArk de Conthey