Dénicher du personnel qualifié continue à représenter un casse-tête pour les patrons suisses. Selon une étude conduite par Robert Walters auprès de 150 sociétés de toutes tailles et branches, près de sept entreprises sur dix peinent à repourvoir leurs postes vacants.
La même proportion de sondés précise que c’est le manque de candidats disposant de compétences très spécifiques qui représente le plus gros défi. Parmi les autres écueils auxquels sont confrontés les recruteurs helvétiques figurent les prétentions salariales élevées. Elles sont citées par 36% des personnes interrogées.
Manque de maîtrise de l'allemand
La recherche menée au mois de mai met également en avant le fait que les spécificités linguistiques du pays accroissent les difficultés d’embauche. Ainsi, de nombreuses entreprises peinent à trouver des collaborateurs maîtrisant suffisamment l’allemand.
Sans surprise, la pénurie de talents n’est pas sans conséquences pour les sociétés suisses. Plus du tiers des sondés indiquent avoir davantage de mal à respecter leurs délais, ainsi que les attentes de leur clientèle. Quant à 22% des patrons, ils vont jusqu’à déplorer une perte de productivité.
Conditions d'embauche à flexibiliser
Les auteurs de l’étude s’étonnent que dans ces conditions, moins de la moitié des entrepreneurs élaborent une stratégie à long terme. Les spécialistes de Robert Walters conseillent par ailleurs aux sociétés concernées par le manque de main-d’œuvre qualifiée de flexibiliser leurs conditions d’embauche.
Il est notamment recommandé d’être moins regardant sur l’expérience des candidats, auxquels on pourra toujours proposer une formation continue. Est également mis en avant le grand potentiel du personnel temporaire.
Lire l'étude complète de Robert Walters (en allemand uniquement)
Source: Portail PME, Confédération Suisse
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