Face au franc fort, il faut être proactifs et ne pas trop se poser de questions. C’est le constat posé par Claude-Michel Salamin, directeur du Groupe T2i, lors du dernier Forum Business Valais. Selon lui, la suppression du taux plancher force les entrepreneurs valaisans à être créatifs. L’innovation est l’une des solutions également, selon Marie-Christine Comte, directrice de la PME Cosmotec à Vouvry.

«Nous avons pris acte de la décision de suppression du taux plancher. Nous avons considéré celle-ci comme un nouveau paramètre à prendre en compte», a rappelé Claude-Michel Salamin. Reste que tout le business plan 2015 était à refaire pour l’éditeur de logiciels Groupe T2i, actif en Suisse, au Canada et dans la zone euro. L’une des premières mesures était d’informer les collaborateurs sur la nouvelle donne. «Nous pouvions augmenter nos ventes ou travailler sur nos prix. Mais ce n’était pas de bonnes solutions».

Le Groupe T2i a pris le pari d’activer la sortie de nouveaux produits, afin de générer de nouvelles ventes. «Nous avons également renforcé nos actions marketing et l’écoute de nos clients. Bien entendu, nous avons été contraints de donner un coup de frein aux charges et limiter les engagements de personnel».

Reste que l’année 2015 est difficile. «Certains projets de nos clients ont été décalés dans le temps. De nouveaux concurrents issus de la zone euro ont pointé le bout de leur nez. C’est nouveau, et c’est une conséquence directe de la force du franc». Toutefois, les nouveaux produits font que l’année sera moins difficile que prévu au début.

L’innovation, planche de salut

L’entreprise de cosmétique Cosmotec a également été touchée de plein fouet par le franc fort. «Nous avons dû faire face à des reports de projets de la part des clients». Des mesures immédiates ont été prises, comme le non-remplacement des personnes qui ont quitté l’entreprise et le report des investissements. «Mais nous avons été proactifs en ouvrant de nouveaux marchés, comme l’Arabie Saoudite ou l’Iran, dans le but de renouveler notre clientèle».

L’innovation est le principal outil pour faire face au franc fort, selon Marie-Christine Comte. Cosmotec s’est ainsi lancée dans de nouvelles gammes de produits, comme une ligne maman-bébé. «Les produits suisses sont plus chers. Il s’agit donc de se distinguer par un service irréprochable apporté au client, du premier contact à la livraison finale du produit».  

Propos recueillis le 19 novembre à l’occasion du Forum Business Valais

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