Voir tous les articles
environnement & énergie
14/09/2016

Pour des smart grids décentralisés et fédéralistes

Lire l'article

Pour absorber l’intermittence des nouvelles énergies, deux solutions existent : élargir la capacité physique des réseaux ou mettre en place des réseaux intelligents. « Je préfère cette dernière solution », a précisé le prof. EPFZ Anton Gunzinger. Ce dernier appelle à la mise en place de smart grids décentralisés, sur le modèle fédéraliste. Ceci permettra d’augmenter la robustesse de l’ensemble.  

L’idée de smart grids décentralisés a été développée par le professeur Gunzinger lors de la Journée nationale Smart Energy de Sion. Le but est de donner la conduite des réseaux région par région. Ces aspects ont été testés dans plusieurs régions de Suisse, notamment dans l’Oberland bernois et à Zurich. 

Au final, on peut constater que les mesures à la seconde pour connaître ce qui se passe sur le réseau sont pertinentes. Par ailleurs, les smart grids doivent être construits de manière fédéraliste. « Chaque sous-réseau local doit pouvoir décider de ses actions de manière autonome, tout en prenant en compte l’aspect global (national). Certaines choses seront gérées au niveau global et d’autres au niveau local ». 
 

Anticiper les problèmes
Pour garantir le succès de cette initiative, une plaque tournante des données doit également être mise en place. Tout ce qui est possible du niveau de la technique des données est possible pour l’énergie. Le succès de ce modèle dépend également de l’état physique du réseau. 

Le but de ces mesures des smart grids décentralisés est bien d’anticiper les pannes et problèmes, et de savoir ce qui se passe sur le réseau. « Dans la région de Zurich, on dit souvent que le réseau est muni de 400 capteurs que sont les personnes qui téléphonent pour se plaindre d’une coupure d’électricité. Dans le monde digitalisé actuel, il y a possibilité de faire mieux », conclut le prof. Gunzinger.   
 

Crédit photo : photoval.ch/Valérie Pinauda
Propos recueillis le 8 septembre 2016